
Phototherapist and Researcher
ABOUT DÉBORAH LEROUX
Her responsabilities :
- She is a contract PhD student in Educational Sciences and Psychoanalysis in the University Paris 8
- She is a clinician phototherapist since 2018. She works in a therapy center, especially with children and post-traumas
- She manages social projects with phototherapy
- She is also a lecturer and teaches Educational sciences in Licence and Master at IED University Paris 8 .
Her research :
- Her research questions how the photographic act can work the unconscious, unfold the singularity of the subject's speech and how it can catalyze its transformation through a therapeutic process.
- She updates the squiggle device – a set of drawings for two invented by Winnicott – by experimenting how it could find its place in a therapeutic process using the photographic medium instead of drawing.
- Then, Déborah Leroux proposes a new therapeutic mediation through the photographic act : the phototherapy with analytic approach.
Her publications :
LEROUX, D. (2023). From the pictured symbolization to the photographic squiggle. InAnalysis, Issue enveloppes psychiques, politiques et sociétales, 7,100234.
LEROUX, D. (2023). Un paysage de l’impossible. Journal DU PIPS.
LEROUX, D. (2023). Sous les glycines, une main tendue. Journal DU PIPS.
LEROUX, D. (2024). Analysis of creative process in photography and its clinical implication in phototherapy. L’évolution psychiatrique, 89, 1, 87-105.
LEROUX, D. (2024). Quand le trauma sonne. Le Sociographe, 87. In publication.
LEROUX, D. (2024). La photographie, une éducation aux sentiments. Pour une éducation sentimentale et affective. Le Cygne.
LEROUX, D. (2024). « The photographic squiggle ». To be published.
LEROUX, D. (2024). « L’art de briser la glace». To be published.
Ma rencontre avec la photographie a commencé en 2003.
J'ai suivi une formation où j'ai pu apprendre les rudiments techniques et artistiques de la photographie au sein de centres culturels et dans le cadre de cours particuliers. Après deux ans, je commençais ma carrière de photographe de mariages.
Au fur et à mesure, je prenais conscience que ma pratique photographique agissait sur moi et mon bien-être, et qu'elle participait à me questionner, me changer… à m'autoformer, en ce sens où elle participait bel et bien à me donner une forme à moi-même.
Cette invitation à voir qu'est la photo m'invitait finalement à re-voir le monde, ma manière de l'envisager. Et plus encore : ma manière de m'envisager moi-même.
Au fil de ma pratique, je constatais qu'elle avait enclenché en moi un processus de réappropriation, non pas de ma formation car j'avais déjà assimilé la technique photographique, mais un processus de réappropriation de moi-même.
Ma formation reçue par et pour d'autres évoluait vers une formation construite par et pour moi. En d'autres termes : vers une autoformation existentielle.
Après plusieurs années de pratique photographique, je cumulais son enseignement. Dans le cadre de l'enseignement de la photographie, je fis rapidement le constat que chez mes élèves aussi, la photographie avait des effets bénéfiques et pouvait aider à changer.
La question restait en suspens : comment ce changement s'opérait-il ?
Je cherchais à en savoir plus. Je m'inscrivis à Paris 8 en Licence en Sciences de l'Éducation d'abord, et ensuite, en Master en Sciences de l'Éducation mention ETLV (Éducation Tout au Long de la Vie). Dans le cadre de ces études, je menais une recherche sur ce sujet.
Parallèlement, je suivis une formation de deux ans en photothérapie. Je découvris qu'à travers la photo et par l'observation des clichés après-coup, il était possible de retrouver une « voie vers l’inconscient » (pour reprendre Freud parlant du rêve), et de rencontrer cet Autre (concept lacanien) qui est en nous. Commença pour moi une autoformation où je continue quotidiennement à « apprendre à être », condition sine qua non à un cheminement thérapeutique d’accompagnement d’autrui.
Les services sociaux de ma municipalité m'ont contactée en 2019 pour diriger un atelier social de photothérapie avec des femmes en difficulté et avec des adolescents en décrochage scolaire dans une banlieue défavorisée. Ces ateliers ont été très bénéfiques.
Depuis, je continue les ateliers de photothérapie dans le cadre d'actions sociales et socio-éducatives et j'accueille, dans ma clinique privée, des patients en séances individuelles de photothérapie d'inspiration psychanalytique.
Après avoir soutenu mon mémoire sur "La photographie comme formation de soi", mes professeurs m'ont vivement encouragée à continuer ma recherche en doctorat. Je suis actuellement doctorante contractuelle et fait partie d'un groupe de chercheurs internationaux en psychanalyse et en psychothérapie institutionnelle.
La thèse, que j'ai commencé à écrire, s'intitule : « Photographier l'invisible - Psychanalyse par l'acte photographique » Essai de méthode, de clinique et de théorie d’une photothérapie d’inspiration psychanalytique.
